« I leaf art », pour l’amour de l’art, par
amour de l’autre
Roula
AZAR DOUGLAS | 29/12/2012
LIBRE COURS
C’est une histoire de couleurs, de magie, de sourires
générés. Elle aurait pu être une histoire de Noël. Roula Farès a 25 ans.
Enseignante d’anglais dans une école élémentaire de l’Unrwa à Bourj al-Barajné,
elle y mène des activités de sensibilisation auprès de jeunes garçons de 10 à
12 ans.
« La salle où nous nous réunissons était dans un
état lamentable. Un jour, j’ai décidé que j’en avais assez de voir les enfants
évoluer dans ce milieu triste et sombre », raconte-elle. C’est alors que
la jeune diplômée en gestion de l’éducation de l’Université internationale
libanaise (LIU) a l’idée de contacter son amie Solange el-Heybe, jeune
psychologue clinicienne, spécialisée en modération de groupes de thérapie à
travers l’art, pour lui demander si elle connaissait quelqu’un capable de
rénover la salle.
Et début novembre, en quelques rencontres au hasard des
chemins, « I leaf art » se forme. Solange, Roula, Élie, William et
Moustapha, cinq jeunes de formations et d’intérêts différents, tous passionnés
d’art, réunis autour d’un même objectif : embellir et améliorer les lieux
de vie des plus démunis.
Élie Assi a vingt ans. Diplômé en décoration d’intérieur,
porté sur la photographie, il étudie actuellement la réalisation de films à
l’Université des arts, sciences et technologies du Liban à Kaslik (AUL).
« À travers l’embellissement de la salle, nous avons voulu contribuer au
bien-être des enfants qui fréquentent cet endroit », explique-t-il.
William Kachamy, quant à lui, n’a que dix-sept ans mais
déjà une grande détermination. Après une première formation à l’imprimerie à
al-Kafaat, ce jeune graffiteur (connu sous le nom de Willy Williams) qui rêve
de dessiner un graffiti géant sur toute une façade d’immeuble, ambitionne
d’étudier la décoration. « Je suis passionné de dessins et d’art. “ I leaf
art ” me permet de partager cette passion pour embellir des lieux
tristes », confie-t-il.
Mostapha Berro, 24 ans, diplômé en business de
l’Université internationale libanaise (LIU), est le cinquième membre du groupe.
« Mostapha nous a préparé une surprise en offrant à chacun du groupe un
gilet avec le nom “I Leaf art” imprimé dessus », raconte Solange.
Premier défi relevé
À l’école de l’Unrwa à Bourj al-Barajné, le budget alloué
aux travaux d’embellissement de la salle est modeste. « Les élèves ont
payé chacun la modique somme de 500 piastres comme contribution symbolique aux
frais. Cela leur a permis de se sentir impliqués dans ce projet qui les
concerne », assure Solange. Avec moins de 200 $, Solange, Roula, Élie,
William et Mostapha ont réussi à créer pour les enfants une salle plus
accueillante, plus jolie, plus chaleureuse. « Nous avons tenu à intégrer
dans le dessin mural, des éléments de l’environnement des enfants, mais
métamorphosés et embellis, tels les poteaux d’électricité et les lignes
électriques sur lesquelles nous avons dessiné des notes de musique »,
poursuit Solange.
« Malgré la difficulté qu’ils rencontrent à
extérioriser leurs sentiments, les enfants ont manifesté leur bonheur de
retrouver leur salle embellie, rajeunie, vibrante de couleurs et équipée de
rideaux », raconte Roula. Une expérience gratifiante que les membres de
« I Leaf art » ont hâte de répéter à travers le Liban. Ce qui ne
devrait pas tarder puisqu’ils ont déjà reçu plusieurs demandes pour janvier.
« I Leaf art », une excellente initiative, une
belle promesse.
LIBRE COURS
C’est une histoire de couleurs, de magie, de sourires
générés. Elle aurait pu être une histoire de Noël. Roula Farès a 25 ans.
Enseignante d’anglais dans une école élémentaire de l’Unrwa à Bourj al-Barajné,
elle y mène des activités de sensibilisation auprès de jeunes garçons de 10 à
12 ans.
« La salle où nous nous réunissons était dans un
état lamentable. Un jour, j’ai décidé que j’en avais assez de voir les enfants
évoluer dans ce milieu triste et sombre », raconte-elle. C’est alors que
la jeune diplômée en gestion de l’éducation de l’Université internationale
libanaise (LIU) a l’idée de contacter son amie Solange el-Heybe, jeune
psychologue clinicienne, spécialisée en modération de groupes de thérapie à
travers l’art, pour lui demander si elle connaissait quelqu’un capable de
rénover la salle.
Et début novembre, en quelques rencontres au hasard des
chemins, « I leaf art » se forme. Solange, Roula, Élie, William et
Moustapha, cinq jeunes de formations et d’intérêts différents, tous passionnés
d’art, réunis autour d’un même objectif : embellir et améliorer les lieux
de vie des plus démunis.
Élie Assi a vingt ans. Diplômé en décoration d’intérieur,
porté sur la photographie, il étudie actuellement la réalisation de films à
l’Université des arts, sciences et technologies du Liban à Kaslik (AUL).
« À travers l’embellissement de la salle, nous avons voulu contribuer au
bien-être des enfants qui fréquentent cet endroit », explique-t-il.
William Kachamy, quant à lui, n’a que dix-sept ans mais
déjà une grande détermination. Après une première formation à l’imprimerie à
al-Kafaat, ce jeune graffiteur (connu sous le nom de Willy Williams) qui rêve
de dessiner un graffiti géant sur toute une façade d’immeuble, ambitionne
d’étudier la décoration. « Je suis passionné de dessins et d’art. “ I leaf
art ” me permet de partager cette passion pour embellir des lieux
tristes », confie-t-il.
Mostapha Berro, 24 ans, diplômé en business de
l’Université internationale libanaise (LIU), est le cinquième membre du groupe.
« Mostapha nous a préparé une surprise en offrant à chacun du groupe un
gilet avec le nom “I Leaf art” imprimé dessus », raconte Solange.
Premier défi relevé
À l’école de l’Unrwa à Bourj al-Barajné, le budget alloué
aux travaux d’embellissement de la salle est modeste. « Les élèves ont
payé chacun la modique somme de 500 piastres comme contribution symbolique aux
frais. Cela leur a permis de se sentir impliqués dans ce projet qui les
concerne », assure Solange. Avec moins de 200 $, Solange, Roula, Élie,
William et Mostapha ont réussi à créer pour les enfants une salle plus
accueillante, plus jolie, plus chaleureuse. « Nous avons tenu à intégrer
dans le dessin mural, des éléments de l’environnement des enfants, mais
métamorphosés et embellis, tels les poteaux d’électricité et les lignes
électriques sur lesquelles nous avons dessiné des notes de musique »,
poursuit Solange.
« Malgré la difficulté qu’ils rencontrent à
extérioriser leurs sentiments, les enfants ont manifesté leur bonheur de
retrouver leur salle embellie, rajeunie, vibrante de couleurs et équipée de
rideaux », raconte Roula. Une expérience gratifiante que les membres de
« I Leaf art » ont hâte de répéter à travers le Liban. Ce qui ne
devrait pas tarder puisqu’ils ont déjà reçu plusieurs demandes pour janvier.
« I Leaf art », une excellente initiative, une
belle promesse.
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